Ce qui apparaît
Le nouveau programme intègre une dimension historique et culturelle pour plusieurs notions. L’objectif est de donner du sens aux apprentissages en montrant comment les mathématiques se sont construites au fil du temps.
Parmi les nouveautés, une partie de pré-algèbre fait son apparition. Grâce à l’utilisation de schémas en barres, de balances ou de suites évolutives, les élèves seront guidés vers la généralisation des calculs et les écritures symboliques, posant ainsi les bases de l’algèbre future.
Autre nouveauté de taille : l’introduction des probabilités. Les élèves aborderont, entre autres, les notions de probabilité (un nombre compris entre 0 et 1) ainsi que le calcul de probabilités simples en lien avec l’équiprobabilité à travers des situations concrètes et ludiques favorisant la déconstruction de leurs intuitions sur le hasard.
La géométrie ne sera pas en reste, avec l’utilisation du méso-espace (la classe, la cour de récréation) pour des activités concrètes, une précision sur la définition du disque, et l’arrivée de problèmes d’échelle graphique liés à la proportionnalité. Des notions importantes sur les angles (vocabulaire, somme des angles d’un triangle, bissectrice) ainsi que les propriétés de la médiatrice d’un segment et du cercle circonscrit à un triangle enrichiront également le programme. Le travail sur la représentation et sur la verbalisation permet aux élèves d’accéder peu à peu à l’abstraction et facilite les raisonnements. La démonstration n’est pas un objectif spécifique, mais l’initiation au raisonnement et l’élaboration progressive de preuves se travaillent notamment lors d’activités sur les angles, seul ou en groupe, sans viser une forme de communication particulière.
Le travail sur les fractions s’étoffe considérablement. Les élèves devront désormais comparer, encadrer, ordonner des fractions (ou nombres mixtes), additionner et soustraire deux fractions (même avec des dénominateurs non multiples l’un de l’autre dans des cas simples), et multiplier une fraction par un nombre entier. Ils devront également inventer des problèmes mettant en jeu des fractions.
Enfin, l’initiation à la pensée informatique devient une partie à part entière avec l’identification de séquences d’instructions et de boucles de répétition.
Ce qui disparaît
L’utilisation d’un logiciel de géométrie dynamique par les élèves n’est plus exigée, mais reste attendue de la part du professeur. De plus, le travail spécifique sur les droites, leurs positions relatives et les constructions de perpendiculaires et parallèles sont avancés aux deux premières années du cycle, tout comme le travail spécifique sur les patrons et la représentation en perspective sauf pour le patron d’un cube qui reste au programme de sixième.
Les quadrilatères particuliers (sauf en lien avec les aires, la symétrie axiale et les solides) ne feront plus l’objet d’un travail spécifique, pas plus que le parallélogramme. Les formules de l’aire du triangle et du disque, ainsi que les unités de volume autres que le centimètre cube et les formules de volumes, sont également retirées. Le calcul de volume se concentrera sur le dénombrement de cubes dans un assemblage.
Les agrandissements et réductions, la distance d’un point à une droite, ainsi que les critères de divisibilité par 3 et par 9, et la division d’un nombre décimal par un nombre non nul à deux chiffres sans calculatrice disparaissent également du programme de cycle 3.
Enfin, la définition du coefficient de proportionnalité est délaissée au profit d’un retour à la méthode où l’on se ramène à l’unité.
Un document accessible ici synthétise toutes les nouveautés de ce programme de 6e : ce qui est avancé en CM1 et CM2 (en particulier pour les élèves de 6e à partir de la rentrée 2027), ce qui disparaît et ce qui apparaît dans le programme de cycle 3.
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