Conseiller d’insertion et de probation

Conseiller d’insertion et de probation

 

Dans le cadre du Service pénitentiaire d’insertion et de probation, le conseiller d’insertion et de probation apporte une aide à la décision judiciaire et suit le condamné en favorisant sa réinsertion.

 

CONTEXTE : Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP)

Créé par le décret n° 99-276 du 13 avril 1999, modifiant le Code de procédure pénale, le service d’insertion et de probation (SPIP) intervient à la fois en milieu ouvert et en milieu fermé. Il est le garant de la cohérence de la prise en charge et du suivi des personnes placées sous main de justice, puisqu’elles sont suivies par le même service, quelle que soit leur situation pénale.
Le SPIP exerce plusieurs missions :

– accueil des personnes placées sous main de justice, incarcérées ou non, suivi de leur situation, contrôle des obligations auxquelles elles doivent se soumettre, information des autorités judiciaires sur le déroulement des mesures ;

– aide à la décision judiciaire par la transmission à l’autorité judiciaire de toutes les données lui permettant de mieux individualiser la peine et de prononcer des aménagements de peine les plus adaptés à la situation de la personne ;

– développement et coordination d’un réseau de partenaires institutionnels, associatifs et privés afin de donner aux personnes placées sous main de justice toutes les opportunités d’insertion en les orientant vers les dispositifs de droit commun.

Pour assurer ses missions, le SPIP est en relation étroite avec les autorités judiciaires, le directeur de l’établissement pénitentiaire, mais aussi avec tous les chefs de service du département dont l’action est coordonnée par le préfet, avec les collectivités territoriales, les associations et les réseaux d’employeurs.

ROLE

Les conseillers d’insertion et de probation ont pour missions d’aider à la prise de décision judiciaire et de mettre à exécution les décisions pénales, restrictives ou privatives de liberté.

En prison, ils facilitent l’accès des personnes incarcérées aux dispositifs sociaux, de soin, de formation ou de travail. Ils apportent l’aide utile au maintien des liens familiaux. Ils portent une attention particulière aux problèmes d’indigence, d’illettrisme et de toxicomanie, et préparent la personne détenue à sa sortie et à sa réinsertion, notamment grâce aux mesures d’aménagement de peine.

Au dehors, ils interviennent aussi sous le mandat d’un magistrat et apportent à l’autorité judiciaire tous les éléments d’évaluation utiles à sa décision. Ils s’assurent du respect des obligations imposées aux personnes condamnées à des peines restrictives ou privatives de liberté (travaux d’intérêt général, libération conditionnelle, placement sous surveillance électronique…), les aident à comprendre la peine et impulsent avec elles une dynamique de réinsertion.

Pour mener à bien ces différentes missions, ils travaillent avec les autres personnels pénitentiaires et s’appuient sur un réseau de partenaires institutionnels et associatifs.

Les personnels d’insertion et de probation font preuve d’une grande aptitude à comprendre et à analyser l’environnement social et la situation psychologique de toutes les personnes qui leur sont confiées par les autorités judiciaires. Leurs connaissances dans les domaines de sciences humaines et juridiques s’allient à la capacité de mener des entretiens et au sens de l’écoute. Collaborateurs des autres personnels pénitentiaires et animateurs d’un réseau de partenaires, ils ont le sens du travail en équipe.

STATUT ET FORMATION

Le conseiller d’insertion et de probation est un agent de la fonction publique de catégorie B.

L’accès à la profession se fait par voie de concours. Le concours externe est ouvert aux personnes titulaires d’un diplôme sanctionnant la réussite de deux années d’enseignement supérieur après le baccalauréat soit d’un titre ou diplôme équivalent, soit d’un diplôme d’assistant de service social ou d’éducateur spécialisé. Le concours interne est proposé aux fonctionnaires et agents justifiant d’au moins quatre ans de services publics effectifs.

La formation est conçue selon le principe de l’alternance : droit et procédure pénale, réglementation pénitentiaire, sociologie, psychiatrie, criminologie permettent aux futurs conseillers d’insertion et de probation de situer le contexte de leur intervention ; des périodes de stages en milieux diversifiés (établissements pénitentiaires, tribunaux, associations…) viennent compléter ce premier cursus ; un stage d’un an dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation complète cette formation. La titularisation intervient à l’issue de la seconde année après avoir satisfait aux épreuves du certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller d’insertion et de probation. D’une durée totale de deux ans, cette formation est assurée par l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire (ENAP), située à Agen (Lot-et-Garonne).

Pendant la formation, l’élève conseiller d’insertion et de probation perçoit un traitement net mensuel de 1440 euros. En fin de carrière, le traitement net mensuel est de 2544 euros.

Pour en savoir plus :

Voir le site de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire : http://www.enap.justice.fr/