Animé par :
- Hubert Krivine EC honoraire physique, Paris
- Rénald Estavoyer Formateur académique de SVT – académie de Créteil
Documents :
Cet atelier comprendra deux temps : une mise au point relative à l’évolution des idées concernant l’âge de la Terre au cours de l’histoire des sciences puis un travail sur des ressources pour la formation des enseignants.
Le premier temps de l’atelier permettra de comprendre que l’étude de l’histoire de la détermination de l’âge de la Terre a un double intérêt.
1) Une application de la méthode scientifique. S’appuyant sur la Genèse, (presque tous) les savants de la Renaissance dataient la Terre d’environ 4000 ans. Ils étaient “créationnistes”. Mais dès qu’on a voulu en chercher des preuves, on a dû passer de 4000 ans à 70000 ans (Buffon), 40 millions (Lord Kelvin), puis 4,5 milliards (date actuelle). Les polémiques montrent comment les résultats, parce qu’ils sont scientifiques, donc discutables ont pu évoluer. Cette date semble maintenant fixée (à moins de supposer que les périodes des éléments radioactifs aient varié).
2) Le résultat n’est pas qu’un chiffre plus précis qui ne regarderait que les physiciens. Lui seul rend possible l’explication (darwinienne) de la complexité fantastique du vivant, sans référence au merveilleux.
Dans un second temps, seront proposés et mis au débat des ressources historiques, pédagogiques et didactiques ainsi que des éléments de réflexion pour la formation autour de l’histoire de l’âge de la Terre. Comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration fait partie intégrante de la culture scientifique dont tout citoyen doit disposer. L’histoire des sciences “raconte une aventure de l’esprit humain, lancé dans une exploration du monde” et dévoile certains aspects de l’activité scientifique : c’est donc un levier d’apprentissage qui permet de comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration.