Identifier plus rapidement les bactéries productrices de toxines
Améliorer l’identification des bactéries productrices de toxines est un véritable défi pour comprendre les épisodes d’intoxications alimentaires. Dans le cadre du Programme conjoint européen « One Health », coordonné par l’Anses, l’agence a piloté un projet collaboratif européen sur les bactéries productrices de toxines responsables des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC).
Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Clostridium perfringens étaient au cœur du projet européen TOX-Detect. Ce choix n’était pas fortuit : il s’agit des bactéries productrices de toxines les plus fréquemment impliquées dans les TIAC. Selon le rapport de l’Union européenne sur les zoonoses One Health 2021, publié par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), les toxines bactériennes constituent la deuxième cause de TIAC après les bactéries elles-mêmes (17 %). Le projet, coordonné par l’Anses, a débuté en 2018 pour une durée de 3 ans, financé par le programme One Health EJP, impliquant l’Institut Pasteur, l’Inrae, ainsi que divers partenaires de plusieurs pays européens.
Une méthode rapide d’identification de l’espèce bactérienne
L’un des objectifs principaux du projet était d’améliorer les méthodes d’identification de ces souches bactériennes productrices de toxines. Les scientifiques ont choisi de travailler sur la technique d’identification MALDI-TOF (Matrix Assisted Laser Desorption Ionization – Time of Flight).
Reconnaître les bactéries grâce à la masse de leurs protéines
La technique MALDI-TOF consiste à bombarder une colonie de bactéries avec un rayon laser. Les protéines à la surface de la bactérie se détachent et « volent » jusqu’à un détecteur. Plus les protéines sont légères, plus elles volent rapidement et loin.
Retrouver les informations et publications du projet TOX-Detect ici.
Article rédigé par Annaëlle GUIMONT – Professeur de Biotechnologies