IA : Nouveaux outils, nouvelles pratiques ?
Matinée inter-ZAP sur l’intelligence artificielle
Lycée Elie Faure, Lormont, lundi 18 mai 2024
La journée a commencé par l’intervention de M. Frédéric ALEXANDRE, chercheur à l’INRIA et responsable d’une équipe de recherche sur l’IA en neurosciences localisée à l’Hôpital Pellegrin de Bordeaux.
Sa prise de parole a balayé la thématique autour de l’intelligence artificielle d’un point de vue scientifique. Elle a aidé particulièrement à définir exactement l’IA (sémantiquement et scientifiquement) : il s’agit d’un ensemble de techniques, de traitements de données et de connaissances fournissant des résultats semblables à l’analyse humaine.
M. Alexandre a aussi aidé à comprendre son fonctionnement, appréhender la façon dont sont générées les données et visualiser les multiplicités de ses fonctionnalités (images, textes, sons, etc.) et de ses utilisations (médecines, apprentissages, créativités, fausses informations, etc.).
Il faudra faire face à l’évolution des deux IA :
- L’IA faible (qui facilite le quotidien)
- L’IA forte (capable de développer sa propre autonomie).
Il a terminé sur la question : « Veut-on aller vers une IA forte ? », avant de répondre aux questions des professeurs documentalistes.
Ensuite, M. Xavier Eutrope, journaliste à la Revue des Médias à l’INA, et spécialiste du stockage des médias, est intervenu en visioconférence sur le thème « L’info bousculée par l’IA ».
Sa présentation a démystifié l’utilisation de l’IA au sein des médias (celle-ci ne peut en effet ni créer, ni réfléchir, ni inventer, ni rêver), tout en rappelant la nécessité de son encadrement.
L’utilisation de l’IA dans les médias prend deux formes :
- IA Prédictive : écriture prédictive des articles (ex : articles à trous lors des élections cantonales dans Le Monde, lors de certains tournois sportifs dans L’Equipe…)
- IA Générative : écriture générée statistiquement, donc sans libre-arbitre.
Le rapport au document (notamment informatif) change complètement avec l’utilisation de l’IA. Les groupes de médias tentent de mettre en place une Charte pour encadrer l’utilisation de l’IA dans la création de contenus informationnels, comme on peut le lire dans l’article de Camille Pettineo : Les médias face à l’intelligence artificielle : 20 chartes passées au crible .
Le point négatif reste que l’IA est moins onéreuse que l’humain, et donc que les investisseurs privés qui gèrent les gros groupes médias iront potentiellement à l’économie et donc vers un usage peu modéré de l’IA dans la production de médias, même si l’IA ne peut par exemple pas faire une enquête, penser une ligne éditoriale…
Les articles de Xavier Eutrope dans La Revue des médias sont accessibles ici : https://larevuedesmedias.ina.fr/auteurs/xavier-eutrope
