Coordonnée géographiques et GPS des sites | ||
Carrière Conte | 43°46’16.15″N | 0°53’16″W |
Carrière Petit | 43°46’13.26″N | 0°52’48″W |
Description du site :
Age : carrière Conte du Stampien inférieur [Oligocène inf]
carrière Petit du Stampien supérieur [Oligocène inf]
Au Tuc de Saumon (Carrière Conte), présence d’un calcaire marin récifal. C’est un récif barrière en place, de 3km de long, dans la direction de Saint Jean de Lier.
Il témoigne d’un climat tropical très chaud.
Au niveau des fossiles, on retrouve des coraux coloniaux en place, des bryozoaires, des foraminifères benthiques, des milioles ( zone de lagon), des operculines, des hétérostégines, des nummulites.
La carrière Conte renferme une grotte, la grotte du Saumon, qui a été découverte par les carriers en 1833, dans un calcaire tendre. Elle était alors richement décorée de nombreuses et importantes concrétions calcaires, comme en témoigne le manuscrit de Saintourens (1847) : « son ouverture est celle d’un four à pain, là, il s’évase et se prolonge loin vers l’Est. On y voit nombre de colonnes naturelles avec degrés bruts montants et descendants ; la voûte en est soutenue par des piliers-masses espacés… Cette grotte merveilleuse aux voûtes de cristal, aux parois ornées de stalactites pareilles à ces grottes merveilleuses des fées dont parlent les traditions du Moyen Age, est soutenue par des colonnes de même nature de roche, présente à l’œil des masses de cristaux taillés et non taillés ; peut contenir 400 personnes…»
Depuis, la grotte a été entamée de tous côtés par l’exploitation en carrière, et il est difficile, aujourd’hui, d’imaginer comment fut, lors de sa découverte, cette grande cavité dénudée.
Dans l’article du Journal des landes du 21 avril 1833, lors de la découverte de la grotte par Saintourens, laisse aller libre cours à son imagination en nous décrivant cette cavité naturelle qu’il n’hésite pas à qualifier de Temple souterrain, dans lequel il lui semble reconnaître les traces d’un autel. «… un temple souterrain dans lequel, dit-on les druides offraient leurs sacrifices à leur Dieu et qui fut visité par César dans le temps de son excursion dans les Gaules».
En novembre 1876 fut découvert dans la grotte, le squelette d’une femme wisigothe et de nombreux bijoux : trois bracelets en bronze, une bague, une fibule en bronze, une chaînette fragmentée et des grains de collier. Une étude de ces vestiges fit remonter leur origine au V ou VI siècle. Les objets en bronze sont aujourd’hui au musée des Antiquités Nationales.
La femme était de petite taille (environ 1m38) mais il fut toutefois constaté que cette petitesse n’était pas pathologique, les os ne présentant pas de courbures rachitiques. Son âge, 24 à 26 ans.
La présence du squelette en ces lieux ne fut pas établie avec certitude : s’agissait-il d’un accident (la malheureuse serait restée prisonnière d’un éboulement ?) ou fut-elle ensevelie après sa mort. La première conviction reste la plus probable en tenant compte du fait qu’à l’époque était pratiquée l’incinération.
Une légende ferait communiquer, par un souterrain, la grotte avec la ville de St Sever, la jonction ayant été faite par un chien qui y fut introduit.
A la carrière Petit, on est au niveau de la zone de démantèlement du récif.
Au niveau des fossiles, on retrouve des foraminifères benthiques robustes, capables de supporter l’agitation du milieu. Le milieu est en effet plus agité, moins profond, plus détritique : il témoigne d’une régression progressive. On retrouve également des lépidocyclines, marqueurs du Stampien supérieur.
Le climat devient intertropical après une émersion définitive, liée à la glaciation antarctique (chute de 150 m du niveau de la mer).
Activités envisageables :
Grâce à l’examen des 2 carrières et de leurs fossiles :
- retrouver les variations du niveau marin,
- représenter la vie et la disparition d’un récif stampien, sur le flanc d’une paléostructure émergée.
Accès / sécurité :
Commune de Saint Jean de Lier
40 mn de mont de Marsan ( 40km)
Carte IGN 1/250 Tartas [1442 Est]
Carte IGN 1/1000000 Bayonne Mont de Marsan
Carte géologique 1/50000 n°950, Tartas
Depuis St Geours d’Arribat, prendre la D10 vers l’ouest, passer Cassen, Tourner 3 km après à droite en direction de Saint Jean de Lier. Les sédiments stampiens constituent une éminence topographique très nette, appelée le Tuc de Saumon que la route de Saint jean de Lier escalade en quelques lacets. Arrivés en bas de la colline, sur son flanc Nord, au lieu-dit Petit, on peut examiner ces formations en deux points : la carrière Conte et la carrière Petit.
Accès à la carrière Conte ( Lat : 43°46’16,15” ; Long : 0°53’16”) :
Au lieu dit Petit, prendre à gauche ( vers l’Ouest) sur une petite route sur 800 m, menant à la ferme Conte. A 200m au S-SE de la ferme, s’ouvre à la lisière du bois la carrière souterraine. Attention, il est interdit d’entrer dans la grotte.
Accès à la carrière Petit ( Lat : 43°46’13,26” ; Long : 0°52’48”) :
Au lieu dit Petit, se diriger vers l’Est. Faire 300m environ du carrefour, jusqu’en face de la dernière maison du hameau de Petit, tout près d’une station de lavage d’engins agricoles.
Mots-clés et liens avec les programmes :
Collège | Lycée | ||
Cycle 4 | Les changements climatiques passés (temps géologiques)
Données sur les paléomilieux de vie |
2nde |
Biodiversité, résultat et étape de l’évolution Ce thème prend appui sur l’étude de la biodiversité actuelle et passée à différentes échelles (diversité des écosystèmes, des espèces et des individus) L’étude de la biodiversité du passé par l’examen des fossiles montre que l’état actuel de la biodiversité correspond à une étape de l’histoire du vivant. Ainsi, les organismes vivants actuels ne représentent-ils qu’une infime partie des organismes ayant existé depuis le début de la vie. |
Guides géologiques régionaux ( MASSON) de l’Aquitaine occidentale, M Vigneaux.