Les correspondances et transversalités, tant au niveau des savoirs que des savoir-faire, entre l’enseignement de DGEMC et celui de l’Education Morale et Civique ( EMC ) sont très riches au niveau de la classe de Terminale et mettent en évidence une cohérence certaine dans l’apprentissage de la citoyenneté par nos élèves. EMC et DGEMC se complètent, s’éclairent et s’enrichissent mutuellement. Ainsi, l’enseignant de DGEMC peut réinvestir vocabulaire, connaissances, capacités et méthodes découverts et travaillés lors des années de Seconde et Première en EMC.
En effet, dans le cadre de cet enseignement, l’apprenant a été amené à donner sens à un socle de valeurs communes ( dignité, liberté, laïcité, esprit de justice, respect de la personne, égalité homme-femme, absence de discrimination…) toutes mobilisées et approfondies à travers les thèmes du programme de DGEMC. A titre d’exemple, dans le cadre du thème sur « la personne et l’Etat de droit » au coeur du programme d’EMC de 2nde, les élèves ont abordé la hiérarchie des normes et ont étudié le fonctionnement de la justice française; autant de notions que l’enseignant de DGEMC sera à même de réinvestir tout au long de l’année pour traiter tant les instruments du droit que l’organisation juridictionnelle française.
Au-delà des multiples savoirs ( les exemples sont nombreux ) mobilisés dans le cadre de l’EMC qui font écho aux thèmes du programme de DGEMC, la « filiation » entre les 2 enseignements est particulièrement intéressante sur le plan méthodologique et ce sur plusieurs points :
Tout d’abord, du point de vue de la démarche, les élèves ont été amenés dans le cadre de l’EMC, à découvrir, décortiquer et réfléchir sur la portée de textes juridiques, sources de droit épines dorsales du programme de DGEMC. Ils se sont aussi penchés sur la procédure législative qui enfante et légitime la source de droit à l’image de l’étude de la loi de 1972 pour lutter contre les discriminations menée en classe de 2nde dans le cadre du thème consacré à « Egalité et discrimination ».
En outre, et comme point de départ à la réflexion, les apprenants en EMC ont été incités à développer un esprit critique et à adopter un comportement réfléchi sur des enjeux identifiés à partir de leur quotidienneté ou de faits d’actualité. La notion d’engagement et les questions posées par l’usage individuel et collectif du numérique sont notamment abordés par cet angle là en classe de 1ère. Or, cette capacité à observer, se positionner et dégager les grands enjeux de notre société est une des raisons d’être de l’enseignement de DGEMC et est au coeur de la démarche de projet évaluée lors de l’épreuve du baccalauréat.
Pour finir, les programmes d’EMC incitent l’enseignant à confronter les élèves à des extraits de jugements et à en comprendre les solutions proposées : une initiation à la compréhension du rôle de la règle et du droit et à son articulation indispensable avec les cas particuliers sur laquelle l’enseignant de DGEMC pourra s’appuyer pour approfondir technique et argumentation juridiques.
Ainsi, EMC et DGEMC se retrouvent sur leurs ambitions et attentes tant en termes de savoirs et de méthodes pour l’apprenant que de pédagogie pour l’enseignant; une complémentarité qui continue de prendre tout son sens dans le programme d’EMC de Terminale qui aborde les enjeux du pluralisme des croyances et de la laïcité ainsi que ceux, cruciaux pour notre monde contemporain, de la biologie, de l’éthique et de l’environnement, autant de thèmes dans lesquels les élèves pourront puiser pour échafauder leur projet-bac en DGEMC.