Regards croisés DGEMC / Histoire et géographie

Toutes les pistes suggérées ici, sans prétention d’exhaustivité, mettent en évidence la richesse potentielle, tant au niveau des savoirs que des savoir-faire, d’une collaboration étroite entre l’enseignement de DGEMC et celui d’histoire-géographie.

  • Les capacités et méthodes à mobiliser en DGEMC s’inscrivent dans des compétences transversales travaillées notamment en Histoire-géographie.

Ainsi l’élève, dans le cadre de l’enseignement de DGEMC pourra réinvestir 3 principaux axes d’outils et méthodes travaillés en histoire-géographie :

-Le travail sur le(s) document(s) : identification, hiérarchisation et confrontation des informations ;

-L’élaboration d’un exposé construit et argumenté ;

-Le développement du regard et du sens critique, y compris dans l’utilisation des moteurs de recherche et des ressources en ligne.

  • Le contenu du programme d’histoire

Le thème 4 consacré aux « échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours » fait écho à de nombreux points du programme de DGEMC ; points que l’entrée historique peut tour à tour introduire, approfondir, compléter ou encore permettre de manipuler. L’appropriation de la notion étudiée n’en est que plus riche.

Ainsi, dans le cadre du chapitre consacré à « L’échelle de l’Etat-Nation : gouverner la France depuis 1946. Etat, gouvernement et administration. Héritages et évolutions. », les thèmes de la loi (1.1) et de la Constitution (3.2) sont largement abordés à travers le rôle de l’Etat qui produit la règle de droit, et l’identification des différents pouvoirs et institutions à l’œuvre dans le processus législatif.

Le chapitre consacré à « L’échelle continentale : le projet d’une Europe politique depuis le Congrès de La Haye (1948). » investit les thèmes de la protection européenne des Droits de l’homme (3.6) et du droit de l’Union Européenne (3.7) à la fois à travers la connaissance des organismes et des institutions (Conseil de l’Europe et Cour de justice de l’UE), de leurs prérogatives et fonctionnement; mais aussi à travers la présentation des textes fondamentaux constitutifs à leur création et légitimation.

Enfin, « L’échelle mondiale » qui traite de « La gouvernance économique mondiale depuis 1944. » est l’occasion de poser les grands enjeux économiques du monde contemporain ainsi que leur évolution; ce qui permet de mettre en évidence l’émergence d’une pluralité d’acteurs (ONG) et la pratique d’une « diplomatie des sommets » ( G8 / G20 ) caractéristiques de ce qu’on qualifie « Gouvernance mondiale » (3.4).

  • Le contenu du programme de géographie

Le thème 2 du programme de géographie dédié aux « dynamiques de la mondialisation », et plus spécifiquement le chapitre 1 qui étudie la « mondialisation en fonctionnement » notamment à travers les processus, acteurs et débats, pose et éclaire les enjeux des relations internationales et le droit (3.3) ainsi que ceux des questions mondiales et réponses internationales (3.5).

Aussi, à travers l’approche consacrée aux espaces maritimes, l’analyse de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (dite Convention de Montego Bay) permet de mettre en exergue les tensions entre souveraineté et légitimité étatiques ainsi que de questionner l’efficacité des traités internationaux dans la réglementation et l’arbitrage des grands enjeux mondiaux.

Pour aller plus loin : lien vers programme d’histoire et géographie de terminale L

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=74738