LE COURANT D’HUCHET DE PICHELEBE A L’EMBOUCHURE
Coordonnées géographiques et GPS du parking
43°53’15.1″N 1°22’04.3″W
43.887516 -1.367865

Commune de Moliets et Maa, dans la Réserve Naturelle du Courant d’Huchet.

Localisation _ Google Earth

Carte géologique 1/50 000 n°949, Soustons

Cartouche

Coupe géologique schématique
Description du site :
Cartes paléogéographiques du bassin aquitain au Plio-Quaternaire
Extrait du plan de gestion de la Réserve Naturelle du Courant d’Huchet
Géologie et géomorphologie (cf. coupe géologique et carte géologique au 1/50000 de Soustons, feuille n°949)

La morphologie et la composition du substratum de la Réserve résultent des phases de transgressions marines, des séquences de transports fluviatiles et du modelage éolien.

La couche profonde IV s’est mise en place au pléistocène inférieur . Elle est constituée de sables détritiques grossiers et d’argiles déposés lors de l’avant dernière séquence de transports fluviatiles importants.
Par la suite, toujours au pléistocène supérieur, une dernière séquence du comblement landais a eu lieu, recouvrant la couche IV par un dépôt de sables fins, blanchâtres d’origine fluviatile (NF1).
A l’extrémité ouest (littoral), cette couche est remplacée par des sables coquilliers d’origine marine (MFy) qui se sont déposés à l’holocène dans d’anciennes vallées.

Durant l’holocène, s’est mis en place le système dunaire de la façade atlantique, sous l’effet des vents :
– les dunes protohistoriques de type parabolique il y a 3000 à 5000 ans, sous l’effet des vents d’ouest,
– les dunes historiques de type « barkhane », fixées par la végétation dunaire, où s’intercalent des lettes, il y a 1000 et 3000 ans, sous l’effet du vent,
– les dunes actuelles, formées de sables et de débris coquilliers légèrement carbonatés, constamment remaniées par les marées et le vent.

Courant d’Huchet dévié par la dune
Contournement de la dune
Dune récente

Également durant l’holocène, sur des terrains bas et protégés du vent, des dépôts d’alluvions ont eu lieu, aboutissant aux formations des marais et tourbières ou aux alluvions récentes du réseau hydrographique.

Marais de la Pipe

La formation de ce système dunaire a bloqué les écoulements d’eau superficiels, ce qui a permis la formation de marais et de plans d’eau littoraux.
Ce passé mouvementé permet de repérer et d’expliquer les éléments originaux de la Réserve (en surface ou sous un sol de quelques mètres d’épaisseur) :
– la présence simultanée de 3 systèmes dunaires,
– la présence de sables coquilliers au niveau de Pichelèbe,
– la présence d’horizons tourbeux plus ou moins épais sur le Cout de Mountagne,
– l’existence d’un dépôt de sédiments fluviatile perché sur la dune ancienne, au niveau d’une ancienne dépression encore perceptible (actuel GR8).

Pédologie

Les conditions pédogénétiques (sable éolien très pauvre en argile, en limons, et en fer libre, végétation acidifiante) favorisent le développement de la podzolisation.
Ce sol à humus de type mor (humus très acide à litière épaisse) présente un horizon A1 de 10 à 20 cm composé de débris végétaux noirs peu décomposés (A1 : horizon humifère gris plus ou moins foncé ). Cette matière organique subit une décomposition partielle ; les éléments solubles sont lessivés vers les horizons minéraux, altèrent les silicates et entraînent les ions Al3+ et Fe3+ sous forme de complexes organo-métalliques. D’où l’horizon A2 clair correspondant à une zone lessivée
Ces complexes précipitent dans l’horizon Bh en faisant apparaître des teintes jaune-brunâtres (Bh : accumulation humique brun-jaune ).
En profondeur le sable redevient identique aux matériaux éoliens d’origine.

Hydrogéologie

Le département des Landes est très riche en ressource d’eau souterraine. Parmi ces aquifères, l’aquifère plio-quaternaire, situé en zone littorale concerne le lac de Léon et son bassin versant. C’est une nappe libre d’une épaisseur d’environ 30 à 50 mètres.
L’alimentation de cette nappe est due aux précipitations qui s’infiltrent dans le sable des landes jusqu’aux formations argileuses imperméables de la couche IV.

Le réseau hydrographique est en liaison directe avec la nappe phréatique. Seule la partie nord-ouest de la nappe s’écoule directement dans la mer, le reste s’écoule dans les ruisseaux.
La nappe est très proche du sol ( 4 à 6 m), sa surface est influencée par la morphologie de celui-ci. On note ainsi une analogie entre les bassins versants hydrographiques et hydrogéologiques.

Activités envisageables :

Se repérer à l’aide de carte ou d’un système de géolocalisation.

Communiquer en utilisant une expression graphique (croquis des dunes) ou à l’aide d’acquisition d’images numériques.

Etudier les différents sables à la loupe.

Se repérer dans le temps et dans l’espace, à l’aide d’une échelle des temps géologiques et de carte paléogéographique.

Déterminer la salinité, la température, la conductivité de l’eau à différents endroits.

Chercher des traces de l’impact de l’Homme sur l’environnement du courant d’Huchet.

Embouchure
Tentative de fixation du courant d’Huchet
Pour aller plus loin

Il y a un chalet d’accueil près du parking de Pichelèbe, avec des informations et des expositions, lieu de départ de visites guidées pédestres ou d’excursions en barque. Il est ouvert du 1er avril au 30 septembre.

Chalet

Accès / Sécurité :

1h10 de mont de Marsan, 40 mn de Dax.
Voici la feuille de route à suivre depuis Moliets, en arrivant de Magescq.

Localisation Parking_Google Earth
Parking

Il y a 4,5km du parking de Pichelèbe à l’embouchure, le sentier ne présente aucune difficulté majeure, ni dénivelé. Il démarre au niveau d’un panneau.

Départ vers l’embouchure

L’intégralité du sentier se trouve au sein de la Réserve Naturelle, consulter les panneaux indicatifs au départ.
Si on traverse la route, en suivant à pied le chemin vers Léon, le site des cyprès chauves est à 500m du parking.

Cyprès Chauves

Mots-clés et liens avec les programmes :

Collège Lycée
Cycle 3 Identifier les composantes biologiques et géologiques d’un paysage : Paysages, géologie locale, interactions avec l’environnement et le peuplement.

Relier les besoins de l’être humain, la gestion des ressources naturelles et les impacts à prévoir et gérer.

Seconde Biodiversité, résultat et étape de l’évolutionCe thème prend appui sur l’étude de la biodiversité actuelle et passée à différentes échelles (diversité des écosystèmes, des espèces et des individus). 

L’étude de la biodiversité du passé par l’examen des fossiles montre que l’état actuel de la biodiversité correspond à une étape de l’histoire du vivant

Géosciences et dynamique des paysages

Dans ce thème, l’étude des paysages actuels permet de comprendre les mécanismes de leur évolution, le caractère inexorable de l’érosion et l’importance des mécanismes sédimentaires.

– L’érosion, processus et conséquences

– Érosion et activité humaine

Caractéristiques des sols et production de biomasse

 En dehors des agents érosifs, la nature et la composition des sols résultent aussi de l’interaction entre les roches et la biosphère, par le biais de plantes, d’animaux et de microbes. La biosphère prélève dans les sols des éléments minéraux participant à la production de biomasse.

L’organisation, la composition et l’origine des sols sont étudiées à partir d’un exemple local. L’influence de la nature du sous-sol sur les caractéristiques du sol est établie.

Cycle 4 Les changements climatiques passés (temps géologiques)
Données sur les paléomilieux de vie.
Première

Enseignement scientifique

Des édifices ordonnés : les cristauxUne roche est formée de l’association de cristaux d’un même minéral ou de plusieurs minéraux.

Des structures cristallines existent aussi dans les organismes biologiques (coquille, squelette, calcul rénal, etc.).

Le bilan radiatif terrestre

Expliquer qualitativement l’influence des différents facteurs (albedo, effet de serre) sur la température terrestre moyenne.

Bibliographie :

Carte IGN 1341 ET Castets. Lit-et-Mixe. Léon (1:25000)