| Coordonnées géographiques et GPS du parking République | |
| 44° 50’05.4‘‘N | 0° 34’48.7‘‘W |
| 44,834844 | -0,580206 |
Description du site :
L’objectif de cette sortie est de donner des pistes pour organiser une sortie autour des marqueurs géologiques et historiques de la ville de Bordeaux.
Les professeurs de SVT, Histoire-Géographie, Sciences économiques et sociales et Mathématiques peuvent suivre les étapes géologiques de l’histoire bordelaise, appréhender la paléogéographie et comprendre comment, au cours du temps, des roches nouvelles se sont intégrées à la «pierre de Bordeaux».
Arrêt1 : Fort du Hâ
Du parking descendre la rue Maréchal Joffre vers la Place Pey Berland et tourner à gauche à la voie de tram.
Historique :
L’utilisation des matériaux liés aux ressources locales s’est déroulée jusqu’en 1822, avec la construction du Pont de Pierre. Avec le développement des moyens de transport et des techniques d’extraction, la mise en place des voies de chemin de fer a permis un approvisionnement en grande quantité de lieux éloignés. A partir du IIIème siècle ap. JC, on retrouve les premières preuves d’une trace écrite sur la ville de Bordeaux avec Vitruve, architecte Romain dont la plaque se trouve place Pey Berland.
Le palais Gallien est réalisé avec des moellons d’un calcaire très blanc et des lits de briques de Roque de Thau.
La Pierre de Bordeaux est majoritaire, différents arrêts sont intéressants comme la place de la Comédie, les piliers de Tutelle, avec des colonnes de calcaire très blanc (faire des choix). En 1453, le Fort du Hâ fut construit après la bataille de Castillon.
Le fort du Hâ qui est une construction réalisée avec des pierres bien taillées à la base, des moellons et des pierres de ballast – lit de pierres sur lequel repose une voie de chemin de fer- est similaire à celle de l’arc de la Porte Cailhau.
On retrouve dans ces pierres des restes d’oursins, des coraux et des côtes d’Haliterium, indiquant une arrivée d’eau douce.
Des lamellibranches et gastéropodes sont également présents.En effet grâce à ces fossiles, la reconstitution paléogéographique indique que, de Bourg s/ Gironde à Saint Macaire, on trouve le plateau de l’entre deux mers, avec la Dordogne et la Garonne, présentant une zone de Marais.
Il y a 2 millions d’années, le plateau s’est fracturé et une partie a basculé, la partie ouest s’est affaissée. La rive gauche de faible altitude est une plaine constituée de dépôts fluviatiles, alluvions, graviers (graves) et sables.
Zone de marécage, elle est pourtant le lieu d’implantation de Bordeaux.
La partie Est est restée de niveau. On ne trouve le calcaire à Astéries que sur une seule rive de la Garonne, le calcaire de la rive gauche est en profondeur. (Carrière de Frontenac pour la rive droite). On observe des fossiles, côte de lamantin, terriers dans l’argile rouge datés du Bathonien.
Explications sur la géographie de Bordeaux : il y a 30 Ma, la mer formait un golfe dans lequel débouchait un delta : de nombreux fossiles en sont les marqueurs comme les restes d’oursins, les coraux les algues.
De nombreux dépôts astéries, des récifs coralliens à Saint Macaire.
Arrêt 2 : Place Pey Berland devant la plaque de Vitruve
Point hydrogéologie : discuter du cours de la Peugue confluence dans la Garonne prenant sa source à Pessac. A partir de la rue Rue François de Sourdis le marais a été assaini.
La cathédrale Saint-André a été construite sur pilotis.
La rue des palanques avec des planches en bois. Tout cela atteste la présence d’eau.
Arrêt 3 : La cathédrale St André – Le parvis
Le calcaire jaune clair non taillé est du calcaire à Astéries de Roque de Thau et Montbron probablement du Jurassique pour les parties basses. Ce sont les calcaires les plus durs qui résistent à la gélifraction. Plus haut pour être sculptés on trouve les calcaires les plus tendres. La cathédrale était adossée à des remparts. Pour ouvrir, on a créé ce parvis avec du calcaire oolithique des Charentes daté de 120 Ma, et une marche de Schiste (Métamorphisme à aborder). A l’arrière observation des toitures des annexes de l’hôtel de ville recouvertes de tuiles d’argile.
Optionnel : Observation des sculptures et observation des cartes hydrogéologique et topographique de Bordeaux et du Bassin Aquitain. Description du Mont Judaïque et de la collecte des eaux de Caudéran, Dévêze et de la Peugue au niveau de la cathédrale Saint André. Ils formaient un delta marécageux qui fut creusé par les romains au premier siècle ap. JC pour faire un port. Explications sur les écluses, mise en place en amont du bassin de rétention aussi grand qu’un immeuble de 7 étages au niveau du Parc Bordelais. (Visites avec la Lyonnaise des eaux possible).
Arrêt 4 : Cour de l’Hôtel de Ville – Palais Rohan
Le grès en provenance d’Ecosse se trouve au niveau des pavés, le gneiss est importé des pays nordiques. Le palais Rohan présente une cour aux pavés taillés, abrasion des cristaux, bouchardés pour les rendre moins glissants.
Les dalles de la place Pey Berland sont en granite et proviennent de Chine ; celles du miroir d’eau sont du granite gris finement cristallisé importé (2cm d’épaisseur) de Chine, d’Inde et du Japon.
Arrêt 5 : Rue Porte Dijeau
Observation de l’arche penchée, explications autour de l’aménagement du square de la place Gambetta, et de sa construction pour faciliter l’ouverture sur la ville. On trouve du calcaire des Charentes à astéries. Le calcin rend les roches imperméables nécessaires contre les intempéries : croûte calcaire.
La guillotine était installée sur la place. Après la révolution on a aménagé le centre, la place a été pavée, présence de jardins anglais, le projet de la fontaine abandonnée suite aux nombreux forages infructueux en 1830, à 300 et 400 pieds. Le jardin est alimenté par l’eau provenant du proche Médoc. Présence de serpentinite.
Arrêt 6 : Borne Zéro – Place Gambetta
Contre un immeuble, une borne en calcaire marque le point kilométrique zéro, origine de Bordeaux permettant de calculer les distances kilométriques pour aller de Bordeaux à une autre ville. La Mairie s’en sert actuellement de référence.
Arrêt 7 : Devant les colonnes de Nocibé
A la place Gambetta, tourner à droite et descendre le cours de l’Intendance. Côté droit et 100m.
Gabbro noir d’Inde taillé avec orientation des fossiles et cristaux. La crusette dans le Tarn : granite
Arrêt 8 : Hôtel Bichard – Porche avec plusieurs boutiques au rez-de-chaussée
Le sol est en calcaire à Astéries, de nombreux fossiles, scutelles et oursins plats.
Arrêt 9 : Dog’s bar en Labradorite
Côté gauche du cours de l’Intendance au niveau du bar tabac.
Arrêt 10 : Grand théâtre
Construit en calcaire de l’Entre-deux-mers au 18ème Siècle, devant des dalles de calcaire et de grès importées pour les travaux du tramway.
Trois types de calcaire, le grand balcon en calcaire oolithique, le calcaire tendre léger au sommet, avec un vrai choix des matériaux. Provenance Charentes et Jura. Le paradis est en calcaire friable à Coquilles.
Arrêt 11 : Rue Sainte-Catherine – Galeries Lafayette
La partie basse est en granite imperméable, la partie haute en calcaire.
Marbre noir des Pyrénées du Carbonifère.
De beaux fossiles d’ammonite se trouvent dans les dalles ainsi que de nombreux fossiles dans les dalles en descendant la rue Ste-Catherine.
Arrêt 12 : Derrière le grand théâtre – Côté Cours du chapeau rouge
Présence d’un reste fossile de côte de lamantin.
Arrêt 13 : Cours du chapeau rouge (magasin Ipsum)
Restes de coraux dans du calcaire de façade.
Pavage de granite constitué de feldspaths roses (orthose). La couleur est difficile à détecter car le pavage est très abimé.
Arrêt 14 : Banque Courtois
Calcaire de Villebois provenant de l’Ain surmonté du calcaire oolithique de Charente puis d’un calcaire de Nersac de Charentes qui est plus tendre car plus jeune.
Activités envisageables :
Accès / sécurité :
Accès Parking République – Place de la République 33000 Bordeaux
Mots-clés et liens avec les programmes :
Aléas, protection, risque naturel (inondation), météorologie (dynamique des masses d’eau), exploitation des ressources.
Capacités et attitudes :
D2 – Comprendre le lien entre les phénomènes naturels et le langage mathématique
D3 – Percevoir le lien entre sciences et techniques
D4 – Montrer de l’intérêt pour les progrès scientifiques et techniques
E2 – Manifester de l’intérêt pour la vie publique et les grands enjeux de la société
E3 – Être conscient de sa responsabilité face à l’environnement, la santé, le monde vivant